Vin(s) du Château Leoville Poyferre 

En 1638, sous le règne de Louis XIII, Maître Jean de Moytié, bourgeois anobli bordelais et conseiller au Parlement de Bordeaux, possédait un vignoble planté sur un mont de graves proche de la Rivière. Ce lieu pris alors le nom de «Mont-Moytié». Au début du XVIIIe siècle, le domaine devient la propriété par alliance de la maison de Gascq. Riche d’ambition pour son cru, Alexandre De Gascq frère d'Antoine De Gascq, renomma Mont-Moytié en Léoville (dit aussi Lionville), du nom de son premier domaine, « propriété modèle» située en rive droite. Au décès d’Alexandre de Gascq, après 35 ans d’acquisitions et de défrichements, le domaine de Léoville à Saint-Julien était devenu le plus important du Médoc, regroupant 120 hectares. En 1804, la Maison de Négoce de Vins Henri Cuvelier et fils vit le jour. En 1840, un partage foncier, respectant la répartition équitable du vignoble et des terres, eut lieu. Pierre Jean de « Lascases », reçut la part qui devait constituer le domaine originel de Château Léoville Lascase. Sa sœur, Jeanne, céda ses droits à sa fille mariée au baron Jean-Marie Poyferré de Cerès, issu d’une maison noble d’Armagnac. Typiquement gascon, ce nom de Poyferré signifie un « point ferré ». Au partage de 1840, la marque de Léoville-D’Abadie avait déjà été abandonnée au profit de la marque du baron de Poyferré. Les bâtiments du château Léoville Poyferré et Léoville Lascase furent divisés eux aussi en deux parties et le sont toujours. Cette situation est tout à fait exceptionnelle en Médoc, comme en Bordelais. En 1855, la propriété Léoville Poyferré est classé 2nd Cru Classé de Saint-julien. Jean-Marie Poyferré et son épouse se résignèrent à se séparer de Léoville Poyferré qu’ils finirent par vendre en 1865 à la famille Lalande et Erlanger, grande famille de banquiers et de courtiers en vins. Château Pontet Canet est un grand vin de placement et un excellent vin plaisir."